Pauline Maisonnasse lors de la finale de MT180 Université Paris-Saclay

Pauline Maisonnasse, lauréate du prix du jury et du public

Pauline Maisonnasse, docteure en immunologie, plébiscitée par le jury et le public de la finale « Université Paris-Saclay » du concours « Ma thèse en 180 secondes »

Le 7 avril, l’Université Paris-Saclay organisait à Gif-sur-Yvette la finale du concours qui consiste à présenter un sujet de thèse en 180 secondes. Pauline Maisonnasse, doctorante AgroParisTech / Inra - Unité Virologie et Immunologie Moléculaires, récemment diplômée d’un doctorat en immunologie, a brillamment remporté cette finale et représentera l’Université Paris-Saclay lors des prochaines sélections nationales.

Le concours « Ma thèse en 180 secondes » permet aux doctorants de présenter leur sujet de recherche, en français et en termes simples, à un auditoire profane et diversifié. Chaque étudiant ou étudiante doit, en trois minutes, effectuer un exposé clair, concis et néanmoins convaincant de son projet de recherche, le tout avec l'appui d'une seule diapositive. Le jury du concours est composé de chercheurs, de journalistes, de représentants du CNRS, de représentants du monde socio-économique et le public est composé d'un auditoire profane et diversifié. Le concours démarre par des sélections locales par regroupement universitaire, avant la demi-finale du 30 mai (durant laquelle les participants sélectionneront eux-mêmes quinze d'entre eux) et la finale nationale en public le lendemain. Les trois meilleurs candidats de la finale nationale se retrouveront à Rabat (Maroc) le 29 septembre 2016 pour la finale internationale.

Pauline Maisonnasse, jeune docteure ayant réalisé sa thèse au sein du centre de recherche Inra de Jouy-en-Josas a gagné brillamment la finale de l’Université Paris-Saclay, remportant le prix du jury et le prix du public. Après une formation d’ingénieure agronome à Rennes, Pauline Maisonnasse s’est orientée vers la recherche en sciences animales dans le cadre d’un doctorat au sein de l’unité « Virologie et Immunologie Moléculaires » sous la direction de Nicolas Bertho. Rattachée à l’école doctorale ABIES (Agriculture, Alimentation, Biologie, Environnement et Santé), elle a conduit des recherches sur le système immunitaire du poumon et son rôle lors d’une infection par la grippe. Elle a étudié les interactions entre des cellules dendritiques et des virus Influenza dans le système respiratoire. Ses travaux, menés sur le porc, à la croisée entre santé animale et santé humaine, ont été présentés lors de sa soutenance en février 2016. Reconnue pour la qualité de ses présentations scientifiques orales, Pauline Maisonnasse est par ailleurs connue pour son investissement dans l’association des jeunes chercheurs « Doc’J » du centre de recherche de l’Inra de Jouy-en-Josas. Grâce à sa brillante prestation, Pauline Maisonnasse représentera l'Université Paris-Saclay le 31 mai 2016 lors de la demi-finale à Bordeaux.

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Voir aussi

Résumé scientifique de la thèse de doctorat soutenue par Pauline Maisonnasse

Identification phénotypique et fonctionnelle des cellules dendritiques et macrophages pulmonaires porcins à l’état basal et lors d’infections Influenza

Le porc est un modèle d’étude présentant à la fois une grande importance agronomique et un fort potentiel comme modèle biomédical pour différentes pathologies respiratoires. Pourtant, son système immunitaire pulmonaire est peu connu, limitant l’approfondissement de ces études. Notamment, les cellules dendritiques (DCs) et macrophages (Mθs) tissulaires, qui sont à l’interface entre immunités innée et acquise, n’étaient pas caractérisés. L’objectif de cette thèse était de décrire ces cellules dans le poumon porcin à l’état basal et durant des infections par différentes souches de virus Influenza A (VIA), un pathogène capable d’infecter le porc et l’Homme.

Nous avons caractérisé pour la première fois les DCs conventionnelles (cDCs) et dérivées de monocytes (moDCs), ainsi que des macrophages dérivés de monocytes (moMθs) et les macrophages alvéolaires (AMs) porcins. Les cDC1 et cDC2 se sont révélées proches de leurs équivalentes murines et humaines de par leur phénotype et leurs capacités de migration et de présentation de l’antigène in vitro. Les moDCs sont, comme chez la souris, pro-inflammatoires et recrutées lors d’une infection par le VIA in vivo. Nous avons également étudié des cellules tissulaires fortement représentées dans le poumon porcin et dont le phénotype est très similaire à celui des AMs : les cellules AM-like. Ces dernières sont pro-inflammatoires lors d’infections in vitro par une souche H3N2 porcine ou une souche Lena du PRRSV. Nous avons enfin étudié ces différents types cellulaires dans le cadre d’infections par deux souches porcines du VIA, une souche H3N2 et une souche H1N2, la première étant plus pathologique en élevage et induisant plus d’inflammation. Il se pourrait que les cellules AM-like aient un rôle important dans cette différence de pathogénicité.

En conclusion, nous avons mis en place des moyens pour étudier plus précisément le rôle des DCs et Mθs dans le poumon porcin, et ainsi, de mieux comprendre l’inflammation et la réponse immunitaire pulmonaire. Ce travail ouvre des voies, en santés vétérinaire et biomédicale, qui étaient jusqu’à présent réservées au modèle murin.

Collaboration internationale

Centre de Recherche en Santé Animale (CReSA), Barcelone, Espagne. Collaboration pendant la thèse, sur un projet européen NADIR, avec l’équipe de Maria Montoya. Infection de porcsin vivoen laboratoire de sécurité 3, tri cellulaire et immunofluorescence en vue de plusieurs publications.

Date de modification : 14 septembre 2023 | Date de création : 30 mai 2016 | Rédaction : EC