Résumés des com'

Résumés des communications orales

Caractérisation des modifications génétiques et épigénétiques responsables des anomalies de développement du trophoblaste chez les embryons de souris issues de transferts nucléaires

Maïté Rielland (maite.rielland@jouy.inra.fr )
INRA, Unité Biologie du Développement et de la Reproduction, Domaine de Vilvert, 78352 Jouy en Josas Cedex, France
Chez la souris, le transfert d’un noyau somatique ou embryonnaire dans un ovocyte (clonage) peut donner un clone adulte viable. Néanmoins le taux de réussite reste très faible et la plupart des clones meurent d’anomalies du développement au cours de la gestation. Les dernières études effectuées dans mon unité, chez la souris, montrent que ces anomalies sont très précoces, dès le septième jour post-conception et se traduisent entre autres par une croissance anormale du trophoblaste. Des d’expériences de chimères excluent la région embryonnaire comme cause initiale de ces anomalies de croissance. L’observation de placentomégalie chez les clones murins confirmerait également cette idée.
Il a été montré que l’on pouvait dériver des cellules trophoblastiques souches (TS) à partir d’embryons de souris. Mon projet de thèse consiste à utiliser ces cellules comme modèle in vitro de croissance et de différentiation du trophoblaste chez les clones. J’ai montré pour la première fois que l’on pouvait établir des cellules TS à partir d’embryons clonés de souris (ntTS) et j’ai comparé leurs propriétés de croissance et leur différenciation avec des cellules TS issus d’embryons fécondés (témoins, TS). Je n’ai pour l’instant pas observé de différence de différenciation entre TS et ntTS. Néanmoins, j’ai observé une différence significative de croissance durant les premiers passages en culture. Les colonies de cellules ntTS apparaissent et croissent plus rapidement que les colonies de cellules TS (mesure du temps entre 2 passages et résultats d’incorporation de BrdU, P< 0.01). De plus j’ai constaté une sensibilité moindre des ntTS aux conditions de culture. Cela pourrait être causé par une dérégulation des voies de transduction des facteurs de croissance nécessaires au maintien des cellules TS. En effet, deux voies agissent en synergie dans le contrôle de la croissance et du maintien de l’état souche : d’une part le FGF4 active la voie des MAPK - qui contrôle probablement l’expression de gène de maintien de l’état souche ; d’autre part la voie de l’Activine/ TGFβ. Actuellement nous caractérisons plus précisément les différences de croissance observées, puis nous étudierons l’état d’activation de ces deux voies de signalisation dans les cellules ntTS par rapport aux témoins.
Mots clés : cellules trophoblastiques souches, placenta, clonage embryonnaire, cellules souches, anomalies de développement, croissance cellulaire

Recherche de transcrits ovariens différentiellement exprimés au cours du développement fœtal chez la brebis

Adrienne Baillet (adrienne.baillet@jouy.inra.fr)
Adrienne Baillet, Béatrice Mandon-Pépin, Elodie Poumerol, Corinne Cotinot
INRA, Unité Biologie du Développement et de la Reproduction, Domaine de Vilvert, 78352 Jouy en Josas Cedex, France
Les premières étapes de la différenciation ovarienne fœtale sont très peu étudiées d’un ponit de vue moléculaire. Pourtant ces étapes sont déterminantes pour assurer une fonction de reproduction normale chez la femelle adulte. Dans le but de mieux comprendre le développement ovarien, nous essayons d’identifier des transcrits présents durant 2 étapes clés du développement embryonnaire femelle à savoir : la prophase de première division de méiose et la formation des follicules. Pour cette étude la technique d’hybridation suppressive soustractive a été choisie par le laboratoire, cette technique permet d’isoler des gènes différentiellement exprimés entre 2 populations d’ARNm. Pour ce faire, le matériel biologique de départ est constitué d’un pool de gonades femelles prélevées sur des fœtus de brebis âgés de 55 jours post conception (jpc) (initiation de la méiose) et de 82jpc (début de la formation des follicules). Deux banques soustraites ont été réalisées (55/82 et 82/55) avec les ARNm issus de ces stades fœtaux à 55 et 82jpc. La banque soustraite 55/82 devrait nous permettre de mettre en évidence les gènes exprimés pendant la première division de méiose et la banque soustraite 82/55 ceux exprimés en début de folliculogenèse. Ces 2 banques ont été ordonnées et déposées en macroréseaux sur des membranes de nylon (7000 clones). Les clones de ces membranes sont séquencés par groupe de 200, d’une part ils sont comparés aux banques de données (Genbank, TIGR…) et d’autre part ils sont marqués puis hybridés sur les membranes afin d’éliminer les clones redondants.
De cette analyse in silico, le caractère différentiel des clones les plus intéressants sera testé par Dot Blot. Seuls les clones différentiels feront l’objet d’études plus approfondies. Tous les clones différentiels seront déposés sur une nouvelle membrane qui sera dédiée à la différenciation ovarienne. Cette membrane nous permettra d’évaluer l’état d’un ovaire dans différentes conditions physiologiques (physio pathologiques, environnementales….).
Mots clés : ovaire, méiose, folliculogenèse, brebis

Study of Somatic Nuclear Reprogramming after Transfer into Oocyte Cytoplasm

Daulat Raheem KHAN (Daulat.Khan@jouy.inra.fr )
Biologie du Développement et Reproduction (UMR BDR) INRA Domaine de Vilvert 78352 Jouy en Josas Cedex
Differentiated somatic cell nucleus is reprogrammed to a totipotent state after transfer to oocyte cytoplasm in cloning experiments. However, the birth rate after nuclear transfer is very low, probably due to insufficient reprogramming particularly of genes involved in process of development. There are increasing studies on proper expression of candidate gene analysis after nuclear transfer. However, it is assumed that embryo at certain developmental stages can tolerate some variation in the program of gene expression. This situation makes large scale genome analyses more relevant to study reprogramming. Up to now such large scale analyses have been conducted at blastocyst stage. However, at this stage studies do not correlate to the development to term potential. Additionally, it is observed that some cell-type specificity in somatic reprogramming exists. This phenomenon that different cell lines have different full term developmental potentials requires further analysis.
We postulate that "differential potential of genome reprogramming" has implications for development to term. Additionally, precocious estimation of the development to term potential, in NT embryos, can be done by measuring degree of nuclear reprogramming through analysing global gene expression. The objective of this proposed study is to confirm this hypothesis. In the present study we will compare genome reprogramming in nuclear transfer embryos, reconstituted from 2 different cell lines with different full term developmental potentials, to that of MET (Maternal to Embryonic Transition) in IVF embryos in bovines, through global gene expression profiling.
The confirmation of our hypothesis will enable us to identify precociously the cell lines with lower full term developmental potentials in NT experiments. Hence, by the use of optimal cell lines, we will be able to enhance the rate of full term development in cloning.
Mots clés : Bovine, nuclear transfer, somatic reprogramming, global gene expression analysis

Discrimination visuelle entre des photographies d’individus familiers et non familiers par des bovins issus ou non du clonage somatique

Marjorie Coulon (mcoulon@jouy.inra.fr)
UMR Biologie du Développement et de la Reproduction & LEEC UMR CNRS 7153
Chez les bovins, nous avons mis en évidence, au sein d’un même troupeau, des interactions préférentielles entre individus issus du clonage d’une part et entre individus issus d’insémination artificielle d’autre part. Ce résultat pourrait indiquer des capacités à discriminer les membres du groupe sur la base de similarités de comportement avec eux-mêmes ou sur la base de critères de familiarité. Nous avons également montré la capacité des bovins à discriminer leur espèce d’autres espèces domestiques sur la base d’images (Coulon et al., 2007, sous presse). Le but de cette étude est de mettre en évidence leurs capacités de discrimination visuelle entre des images 2D d’individus familiers et non familiers. Quinze génisses Prim’Holstein ont été testées suivant un protocole de discrimination visuelle simultanée entre des images de génisses familières et des images de génisses non familières. Six des sujets étaient des génisses issues du clonage somatique. Les réponses motrices étaient apprises par conditionnement instrumental à renforcement positif de nature alimentaire. Les stimuli visuels étaient 20 posters de photographies en couleur de tête de génisses de race Prim’Holstein sous différentes orientations. Dans l’expérience 1, la récompense alimentaire S+ était associée aux images de génisses familières (Familière = S+) à discriminer d’images de génisses non familières. L’expérience 2 consistait en une épreuve de réversion de l’expérience 1. Le critère de réussite était fixé à au moins 8 essais corrects sur 10 tentés (sessions de 10 essais) au cours de 2 sessions successives. Les résultats de cette étude ont montré que les 15 génisses atteignaient le critère de réussite, en 2 à 23 sessions, quel que soit le stimulus récompensé. Les génisses ne présentaient pas de différences de performances selon les stimuli récompensés (génisses familières ou non familières). De plus les performances des génisses étaient variables selon les expériences et les individus : une génisse réussissant bien une expérience pouvait ne pas être performante dans une autre. On n’a pas mis en évidence de différences de performances entre les bovins issus ou non du clonage. En conclusion les bovins étudiés ont été capables de discriminer visuellement les individus familiers d’individus non familiers. Ces résultats offrent des perspectives nouvelles pour l’étude de la discrimination visuelle d’individus issus du même clone somatique.
Mots clés : éthologie cognitive_ discrimination visuelle_ conditionnement instrumental _clonage somatique _ génisses, Prim’Holstein .

R-spondin1 and FOXL2 belong to two distinct anti-testicular pathways in goat ovarian differentiation.

Ayhan Kocer (ayhan.kocer@jouy.inra.fr)
Ayhan Kocera, Iris Pinheiroa, Maëlle Pannetiera, Lauriane Renaulta, Pietro Parmab, Orietta Radib, Kyung-Ah Kimc, Giovanna Camerinob and Eric Pailhouxa
a INRA, UMR 1198 ; ENVA ; CNRS, FRE 2857, Biologie du Développement et de la Reproduction, Jouy-en-Josas, F-78350, France.
b Dipartimento di Patologica Umana ed Ereditaria, Università di Pavia, Via Forlanini 14, 27100 Pavia, Italy.
c Nuvelo, Inc., 675 Almanor Avenue, Sunnyvale, CA 94085, USA.
Up to now, two loci have been involved in XX sex-reversal in mammals following loss-of-function mutations, PIS (Polled Intersex Syndrome) in goats and R-spondin1 (RSPO1) in humans. Here, we analyze the possible interaction between these two factors during goat gonad development. Furthermore, since functional redundancy between different R-spondins may influence gonad development, we also studied the expression patterns of RSPO2, 3 and 4.Similarly to the mouse, RSPO1 shows a sex-dimorphic expression pattern during goat gonad development with higher levels in the ovaries. Interestingly, the PIS mutation does not seem to influence its level of expression. Moreover, using an RSPO1 specific antibody, the RSPO1 protein was localized in the cortical area of early differentiating ovaries (36 and 40 dpc). This cortical area contains the majority of germ cell that are surrounded by FOXL2 negative somatic cells. At latter stages (50 and 60 dpc) RSPO1 protein remains specifically localized on the germ cell membranes. Interestingly, a time-specific relocation of RSPO1 on the germ cell membrane was noticed, moving from a uniform distribution at 40 dpc to a punctuated staining before and during meiosis (50 and 60 dpc respectively). Interestingly, also RSPO2 and RSPO4 show a sex-dimorphic expression pattern with higher levels in the ovaries. Although RSPO4 was found to be faintly and belatedly expressed, the expression of RSPO2 increases at the crucial 36 dpc stage, as does that of FOXL2. Importantly, RSPO2 expression appears dramatically decreased in XX PIS-/- gonads at all three tested stages (36, 40 and 50 dpc).During goat ovarian development, the pattern of expression of RSPO1 is in agreement with its possible anti-testis function but is not influenced by the PIS mutation. Moreover, our data suggest that RSPO1 may be associated with germ cell development and meiosis. Interestingly, another RSPO gene, RSPO2 shows a sex-dimorphic pattern of expression that is dramatically influenced by the PIS mutation.

Towards a mathematical model structure of the carbohydrates degradation in the human colon

Rafael Muñoz-Tamayo (rafael.munoztamayo@jouy.inra.fr)
INRA, UR910, Unité d’Ecologie et Physiologie du Système Digestif, UR341, Unité de Mathématiques et Informatiques Appliquées, Domaine de Vilvert, 78352 Jouy en Josas Cedex, France
The human colon is a very specialized bioreactor, with a high biological complexity, and its modeling is a challenging subject. The development of the mathematical model of a system requires, as a preliminary key, the conceptual analysis of the chemical, biological and physical phenomena involved in the process of interest, identification of the state variables, interactions between them and the identification of the conditions where the model can represent the system. In this sense, this work attempts to obtain a representation of the model structure of the system for the anaerobic digestion of carbohydrates that takes place in the large intestine. This study is based on the space partition of the colon in its physiological components: right colon, transverse colon and left colon. For each partition, the submodels describing the lumen and the mucus are presented conceptually according to the hydraulic behavior, reaction pathway and transport phenomena between the phases and subsystems. A description about the state equations that can be derived of this approach is given, identifying the number of parameters to be estimated and some assumptions that will be taken into account further for the model construction. Finally, some alternatives for the model validation are presented.
This approach is the first stage of a modeling task which attempts to provide a tool that improves the understanding of the system and the role of the microbial community on the human health. In the future, a simulation scene would allow to study the development or sustaining of inflammatory diseases, the effects of dietary regimes and of the ingestion of pathogenic microorganisms, surpassing the limitations related to in vivo experiments.
Keywords: anaerobic digestion; carbohydrates; human colon; microbiota; mathematical modeling.

Comment tester plusieurs exceptionnalités simultanément?

Etienne Roquain (etienne.roquain@jouy.inra.fr)
INRA, Unité MIG, Domaine de Vilvert, 78352 Jouy en Josas Cedex, France INRA.
Imaginons que l'on dispose de plusieurs objets et que parmi eux se cachent des objets "exceptionnels" et des objets "normaux". On suppose que pour chaque objet, on est capable de mesurer un score d'exceptionnalité.
Le but est, au vu de tous ces scores, d'extraire le plus grand nombre d'objets exceptionnels. Parmi les objets sélectionnés, ceux qui ne sont pas exceptionnels sont appelés les "faux positifs".
Certaines méthodes statistiques permettent de sélectionner un sousensemble d'objets, dans lequel il n'y ait aucun faux positif avec grande probabilité, ou alors, de manière plus permissive, dans lequel le taux moyen de faux positifs est petit. On présentera des méthodes existantes et nouvelles, notamment dans le cas où il y a des corrélations entre les scores des différents objets.
Ces méthodes peuvent être utilisées dans n'importe quel problème où l'on teste plusieurs exceptionnalités en même temps, par exemple :
- pour trouver les gènes différentiellement sur-exprimés à partir des données de
puces à ADN.
- pour trouver les motifs de fréquence exceptionnelle dans les séquences d'ADN
- etc !

n-3 Poly-unsaturated Fatty Acid (n-3PUFA) and neuroprotection : is Docosahexaenoic acid (DHA) involved in glutamate uptake by astrocytes ?

Barbara Grintal (barbara.grintal@jouy.inra.fr)
Barbara Grintal, Gaelle Champeil-Potokar, Philippe Guesnet, Monique Lavialle, Isabelle Denis. NuReLiCe, INRA, Jouy-en-Josas, France.
The high amount of DHA (the main n-3PUFA) in brain cell membranes depends on n-3PUFA dietary intake. High n-3PUFA intakes reduce the occurrence of neurodegenerative diseases such as Alzheimer’s disease and have a protective effect on experimentally induced excitotoxicity. A high amount of DHA in cell membranes may thus confer to the brain a better resistance to insults. We recently showed that the amount of DHA in membrane phospholipids influences astrocytes physiology. Thus, the neuroprotective effect of n-3PUFA may rely on astrocyte functions involved in neuron protection and synaptic repair. Glutamate scavenging, a major task of astrocytes preventing excitotoxic damage, is under the influence of lipid signalling. We thus hypothesized that a high brain DHA content resulting from adequate n-3PUFA intakes may promote the glutamate uptake by astrocytes.
We have explored the influence of membrane n-3PUFA status on glutamate uptake by astrocytes, on in vivo and in vitro models. In vivo, we compared the amount of astrocytic glutamate transporters GLAST and GLT-1 (western blot), in the cortex and hippocampus from n-3 supplemented or n-3 deficient rats, from birth to 6 months old. In vitro, we compared GLAST and GLT-1 expression (western blot), 3H-aspartate uptake and the capture of a bolus of glutamate, on astrocytes cultured in DHA- supplemented or control medium. In vivo and in vitro, n-3 PUFA supplementation induced a strong increase in the amount of DHA in membrane phospholipids (measured in phosphatidylethanolamine and phosphatidylcholine, by Gas Chromatography) as compared to n-3 deprived cells or rats. However, this membrane DHA increase had no major consequences on glutamate transporters or uptake, in basal conditions. In vivo, the transporters increase with age and the regional differences were similar in n-3 deficient rats and in n-3 balanced rats. N-3 deprivation induced a transitory increase in GFAP in 10 day-old rats, and a slight decrease in GLAST in 6 month-old rats. In vitro, glutamate uptake was not altered by membrane enrichment with DHA (long term supplementation of the cells) but was significantly inhibited by a short incubation with DHA. These results suggest that DHA can participate to the regulation of glutamate by astrocytes. We are currently exploring this further : in vitro in conditions requiring enhanced glutamate capture and rapid addressing of the transporters to the membrane, and in vivo in older rats.
Mots clés : n-3 PUFA, astrocyte, glutamate uptake, GLAST, GLT1, GFAP.

Insuline et régulation de l’homéostasie de la muqueuse olfactive chez le rat

Aurore Catinat (acatinat@jouy.inra.fr)
INRA, Unité Neurobiologie de l’Olfaction et de la Prise Alimentaire, Domaine de Vilvert, 78352 Jouy en Josas Cedex, France
Chez les animaux, la détection des odeurs est un critère déterminant dans la survie de l’espèce au travers de son implication dans des fonctions vitales (recherche de nourriture, d’un partenaire sexuel ou la localisation d’un prédateur).
La muqueuse olfactive est constituée par l’épithélium olfactif, les cellules basales et la lamina propria. La détection des odeurs se fait au niveau des récepteurs olfactifs localisés sur les neurones de l’épithélium. Les axones de ces neurones se projettent et transmettent l’information vers les bulbes olfactifs pour contacter les cellules mitrales. Le message est ainsi transmis jusqu’au cerveau.
Les cellules de la muqueuse olfactive présentent la particularité d’être renouvelées en permanence. De part sa localisation, elle est soumise à des agressions permanentes venant de l’air ambiant (agents toxiques et infectieux).
Après la découverte de l’expression de l’ARNm du récepteur à l’insuline au niveau de la muqueuse olfactive, nous nous sommes intéressés plus particulièrement à l’insuline et à son rôle sur la muqueuse olfactive.
Plusieurs travaux montrent un effet protecteur de l’insuline sur la survie des neurones. Ceci amène à penser que l’insuline pourrait être impliquée dans le maintien de l’homéostasie de la muqueuse olfactive.
Mots clés : insuline, nutrition, olfaction, apoptose, nécrose, homéostasie

Identification des fonctions impliquées dans l'activité réductrice des lactocoques

Sybille Tachon (sybille.tachon@jouy.inra.fr)
INRA, Unité de Biochimie Bactérienne, Domaine de Vilvert, 78352 Jouy en Josas Cedex, France
L’activité réductrice des bactéries lactiques est leur capacité à diminuer le potentiel d’oxydo-réduction d’un milieu. Cette propriété des bactéries lactiques a été peu étudiée. Pourtant, dans le lait elle a un impact sur différents paramètres importants pour la qualité des fromages, par exemple sur la production de composés aromatiques ainsi que sur la croissance d’autres microorganismes.
Le but de cette étude est donc d’identifier et caractériser les fonctions impliquées dans l’activité réductrice de Lactococus lactis.
L’activité réductrice de plusieurs souches de lactocoques a été caractérisée en suivant le potentiel d’oxydo-réduction, le pH et l’oxygène dissous pendant la fermentation de lait UHT écrémé, en aérobiose et en anaérobiose. De plus, des approches de mutagenèse ciblée et aléatoire sont utilisées pour identifier les fonctions impliquées dans cette activité.
Les premiers résultats montrent une grande diversité d’activité réductrice parmi les souches de Lactococcus lactis étudiées, tant en aérobiose qu’en anaérobiose. Deux mécanismes sont impliqués. Le premier est dépend de l’oxygène dissous et est principalement lié à l’activité NADH oxydase, le mutant noxE ne réduisant pas le milieu. Le second est indépendant de l’oxygène. En effet, le lait est fortement réduit en anaérobiose, y compris avec le mutant noxE. Ce deuxième mécanisme semble être enzymatique et ne requiert qu’une faible concentration de cellules.
La banque de mutants construite sera criblée pour la capacité à réduire le milieu, ce qui permettra l’identification des gènes impliqués dans les deux mécanismes.
Par ailleurs, l’identification des éléments responsables des différences d’activité réductrice entre souches permettra la sélection rapide de souches aux propriétés réductrices différentes, qui pourront être testées en technologie fromagère.
Mots clés : Lactocoques, activité réductrice.

Etude de l'expression de la protéine ElrA chez Enterococcus faecalis et de son rôle dans la pathogénie.

Philippe Duhutrel (UBLO)

Analyses de souches anti-oxydantes dans des modèles murins d’inflammation intestinale

Ismael Bouloufa (ismael.bouloufa@yahoo.fr)
INRA, UR910, Unité d’Ecologie et Physiologie du Système Digestif, UR341, Domaine de Vilvert, 78352 Jouy en Josas Cedex, France
On désigne sous le terme de MICI (Maladies Inflammatoires Chroniques de l’Intestin) les maladies causées par l’inflammation anormale et chronique de l’intestin.
On distingue trois formes de MICI que sont la Maladie de Crohn, la rectocolite hémorragique et la pochite. De nombreux facteurs peuvent être à l’origine de ces maladies, notamment des facteurs immunologiques, génétiques et infectieux.
Les patients atteints de MICI présentent au niveau du tube digestif une altération de la microflore ainsi qu’une augmentation de la quantité d’espèces oxygénées réactives (ROS), substances du stress oxydant, qui sont en partie responsables de la production de molécules pro inflammatoires.
Le but de notre projet est de réduire la quantité de ROS dans l’intestin par l’utilisation d’une souche de Lactobacillus casei BL23, que l’on va transformer avec un plasmide à grand nombre de copies contenant le gène de la Super oxyde dismutase (SOD).
La SOD est une enzyme qui transforme l’anion super oxyde O2° -, qui est un ROS, en peroxyde d’hydrogène H2O2.
La production de SOD de notre BL23 transformée est comparée avec celle de différents témoins qui produisent ou non la SOD.
Notre souche va alors être testée sur des souris chez lesquelles on a induit des inflammations de l’intestin soit en utilisant le Dextran Sodium Sulfate (DSS) que l’on met dans l’eau de boisson, soit en utilisant le Trinitrobenzene sulfonate (TNBS) que l’on introduit en rectal chez les souris.
Des régressions significatives de l’inflammation mettraient en évidence l’importance du stress oxydant dans les phénomènes d’inflammation lors des MICI.
Mots clés : MICI, ROS, stress oxydant, inflammation, transformation, super oxyde dismutase, intestin, Lactobacillus casei BL23

Exploration de la diversité génétique du CMH chez le Poulet : vers une meilleur caractérisation des haplotypes

Olympe Chazara (olympe.chazara@jouy.inra.fr)
O. Chazara, M.H. Pinard-Van Derlaan, M. Tixier-Boichard, B. Bed’Hom
INRA / AgroParisTech, UMR1236 Génétique et Diversité Animales
Domaine de Vilvert 78352 78352 Jouy en Josas Cedex (France)
Le complexe majeur d’histocompatibilité (CMH) est une région génomique complexe des Vertébrés, encore imparfaitement connue chez le poulet et qui présente une très grande variabilité génétique. Le CMH joue un rôle central dans l’organisation de la réponse immunitaire d’un animal aux pathologies infectieuses et parasitaires : il comprend notamment les gènes qui codent pour les protéines qui présentent les antigènes aux lymphocytes. Ce projet répond aux demandes de la filière avicole, pour laquelle la résistance aux maladies est une priorité. L’objectif du projet de thèse est d’améliorer la connaissance de l’organisation génomique du CMH pour mieux étudier ses effets sur la résistance aux maladies chez le poulet, dont l’évolution des modalités d’élevage accroît les contraintes sanitaires. En effet une meilleure connaissance du déterminisme génétique de la réponse immunitaire contre les agents pathogènes est un atout important pour établir une stratégie globale de lutte contre les maladies infectieuses.
Le début du projet de thèse associe une approche génomique de l’étude de la réponse immunitaire et une approche de diversité génétique, avec l’exploration d’un éventail de lignées et de races locales de poulet dont le génotype au CMH n’a jamais été caractérisé. Actuellement le travail s’articule autour de l’étude de la séquence du génome du chromosome 16 et de l’identification et de l’utilisation de marqueurs moléculaires, de type microsatellites ou SNPs. Ces marqueurs sont utilisés pour établir une corrélation entre un typage moléculaire et la classification sérologique traditionnelle, ainsi que pour préciser la structure génétique de cette région complexe.
Ce projet combine donc des approches moléculaires, utilise les ressources disponibles au niveau des lignées expérimentales et des collections d’ADN de races locales du laboratoire afin de participer au développement de stratégies alternatives de lutte contre les pathologies majeures de l’élevage aviaire.
Mots clés : CMH ; Poulet ; Diversité ; Résistance aux maladies

Rôle des Annexines dans la pathogénicité des virus Influenzae

Fanny LE BOUDER (fleboude@jouy.inra.fr)
INRA, Unité Virologie et Immunologie Moléculaires, Domaine de Vilvert, 78352 Jouy en Josas Cedex, France
La réplication des virus Influenza de type A (IAV) est dépendante de protéases exprimées par les cellules de l’hôte afin d’assurer le clivage de l’hémaglutinine, facteur de virulence essentiel à l’infectiosité des IAV. Le virus neurotrope WSN/33, descendant du H1N1 pandémique de 1918, a acquis la capacité de fixer le plasminogène (PLG), protéase ubiquitaire présente dans le sérum sous sa forme inactive, qui est alors clivé en sa forme active de plasmine. Cette propriété lui confère la capacité de se répliquer dans le cerveau et ainsi d’acquérir un tropisme plus large que les souches classiques. Cependant, la transformation du plasminogène en sa forme active de plasmine reste un point important à élucider. Nos premiers résultats montrent que d’autres souches d’IAV humaine et aviaire sont également capables d’utiliser le PLG pour se répliquer. De plus, nous montrons que le bourgeonnement des particules IAV néo-synthétisées à la membrane plasmique permet aux virions d’IAV d’intégrer préférentiellement certaines protéines cellulaires telles que les annexines et notamment l’Annexine II (A2) ; L’A2 étant un activateur du plasminogène en plasmine, nous émettons l’hypothèse que l’A2 présente sur le virion serait responsable du clivage du PLG en sa forme active.
Mots clés : Virologie, Virus Influenza, protéases, Annexines, plasminogène, plasmine, biologie cellulaire, interaction hôte-pathogène.

Application de la méthode du « TAR-Cloning » à la caractérisation de QTL

Aurélien Capitan (Aurelien.Capitan@jouy.inra.fr )
INRA, Laboratoire de Génétique Biochimique et Cytogénétique, Domaine de Vilvert, 78352 Jouy en Josas Cedex, France
De nombreux QTL ont été découverts chez différentes espèces d’intérêt zootechnique mais très peu de mutations causales (QTN) ont été identifiées. Le développement récent des méthodes de génotypage à haut débit permet la densification en marqueurs des régions QTL, laissant envisager une réduction significative des intervalles de localisation (150 à 500 kb). Cependant, en deçà d’une certaine limite, l’ensemble des polymorphismes de la région sont des candidats positionnels. La technique du « TAR cloning » se révèle appropriée pour réaliser un répertoire exhaustif de tous ces polymorphismes par clonage puis séquençage comparatif de la région QTL chez des individus de phénotypes divergents. En effet, cette technique permet l’isolement sélectif de régions chromosomiques cibles de grande taille (jusqu’à 300 kb) sous forme de YAC circulaires qui par la suite peuvent être transformés en BACs. En outre, l’initiation d’éventuelles études fonctionnelles sera facilitée par la disponibilité des BAC générés. Au cours de ma thèse sont prévues différentes applications :
- Mise au point de la technique : Isolement du gène de l’alpha-lactalbumine à partir d’un BAC caprin ; application à des travaux de transgénèse chez la souris (JL Vilotte, LGbC, INRA).
- Application à la recherche de QTN pour des QTL finement cartographiés chez les bovins laitiers (programme Genanimal « Cartographie Fine de QTL »).
- Le cas échéant, recherche de mutations responsables de maladies génétiques bovines (ex. : anomalie SHGC en race bovine Montbéliarde).
Mots clés : clonage, YAC/BAC.

Implication de microARNs dans le développement de la glande mammaire de souris

Sdassi Nezha (Nezha.Sdassi@jouy.inra.fr)
N. Sdassi1, L. Silveri1, B. Passet1, J.L. Vilotte1, F. Le Provost1, L. Galio2 et E. Devinoy2
1Laboratoire de Génétique Biochimique et de Cytogénétique (LGBC), 2Unité de Génomique et Physiologique de la lactation, Département de Génétique Animale (UR339).
Les microARNs (miARNs) sont de petits ARNs (18 à 24 nucléotides) non codant, endogènes, qui régulent l’expression des gènes soit par la dégradation des ARNs messagers, soit par la répression de leur traduction. Leur importance dans le développement, la prolifération cellulaire, l’apoptose et la morphogenèse a été montrée chez plusieurs espèces. Le dérèglement de leur expression est parfois impliqué dans des maladies telles que les cancers. Le développement de la glande mammaire se caractérise par une succession de stades chez la femelle adulte au cours du cycle gestation-lactation-involution. Ces stades se traduisent par des étapes de prolifération-différenciation-dédifférenciation cellulaires dans lesquelles des miARNs pourraient être impliqués.
Le but de cette étude est d’étudier l’importance et le rôle des miARNs au cours des différents stades physiologiques de la glande mammaire, avec des conséquences tant fondamentales dans le domaine du développement qu’appliquées pour la production laitière. Notre démarche s’articule autour de trois axes :
1/ L’implication des miARNs sera étudiée par l’invalidation conditionnelle (Cre-LoxP) de la voie de biogénèse des miARNs (délétion du gène Dicer) dans la glande mammaire. L’inactivation se fera dans les cellules épithéliales mammaires:
- à partir du stade embryonnaire (MMTV-Cre) (mouse mammary tumor virus)
- à partir de la fin de gestation (WAP-Cre) (Whey Acidic Protein : gène de protéine du lait)
2/ 25 miARNs décrits dans la littérature ont été recherchés et l’expression de 10 d’entre eux a été caractérisée au cours des différents stades dans la glande mammaire de souris. Les fonctions et cibles de 3 d’entre eux vont être analysés par leur dérégulation (surexpression) en transgénèse souris.
3/ L’apparition tardive de la glande mammaire dans le règne animal laisse supposer l’existence de miARNs spécifiques de ce tissu. Ces miARNs sont recherchés par la réalisation d’une banque de petits ARNs.
Mots clés : microARNs, développement, glande mammaire, souris.

Date de modification : 13 septembre 2023 | Date de création : 22 avril 2010 | Rédaction : Doc'J